Le projet de la réécriture d’une nouvelle constitution centrafricaine est sur les langues des observateurs de la vie politique centrafricaine. A cet effet un comité chargé de la rédaction du projet de cette loi mère composé de 53 membres a été mis en place. L’installation officielle de ces derniers a eu lieu le mercredi 14 septembre 2022 dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale en présence du Président de la République et de plusieurs hautes personnalités nationales et internationales.
La constitution est la loi mère qui garantie la souveraineté d’un Etat légalement établi et démocratique. Telle est celle de la République centrafricaine datée du 30 mars 2016. Mais, récemment, un député de la nation, a déclaré que certains articles de cette constitution ne cadre pas à la réalité démocratique actuelle, d’où l’importance d’une réécriture.
C’est pourquoi, plusieurs associations avaient initié des recommandations, demandant un référendum. A cet effet, un comité chargé de rédiger le projet de la constitution a été mis en place.
A en croire Faustin Archange Touadera, Président la République, ce projet est la volonté populaire et qu’il doit la respecter : « J’ai réaffirmé ma ferme volonté de respecter la Constitution et la volonté du peuple souverain. J’ai rappelé également les aspirations profondes du peuple centrafricain au sortir du dialogue républicain. Aspirations manifestées à travers des pétitions, des marches et meetings de soutien à la réforme constitutionnelle sur l’ensemble du territoire, par l’ensemble des forces vives de la nation. Au cours de ces diverses manifestations, des compatriotes de tout bord se sont interrogés sur la possibilité et l’intelligibilité de certaines dispositions constitutionnelles au regard de l’évolution de notre société et ont souhaité une refonte de la loi fondamentale. L’Assemblée nationale a approuvé cette initiative populaire et demandé au gouvernement de déclencher la procédure en confiant de la mission la rédaction du projet à un comité pluridisciplinaire », a-t-il soutenu dans son discours pour la circonstance.
En poursuivant, il ajoute qu’ : « élu et réélu par le peuple détenteur de la souveraineté nationale et fidèle à mon engagement républicain, je ne saurais rester insensible à la pressante de mon peuple de se doter d’une nouvelle loi fondamentale. Je consulterai, le moment venu, le peuple souverain sur le projet de la nouvelle Constitution de la République centrafricaine », a-t-il conclu.
Ce comité chargé de rédiger le projet de la Constitution mis en place, est composé de 53 membres issus de toutes les couches sociales. Il travaillera durant 3 mois sur les insuffisances du texte fondamental actuel et à formuler des solutions juridiques.